Le japonais dans tous les sens

Suponji (スポンジ) : l’éponge et sa fonction au Japon

Comme on peut le voir avec le célèbre dessin animé “Bob l’éponge”, les éponges sont avant tout des animaux. Plus précisément, on les définit comme des métazoaires sessiles. Le mot japonais suponji (スポンジ) signifie la même chose mais de nos jours, c’est surtout l’objet nettoyant qui a pris le plus de place. En quoi son utilisation est-elle différente au pays du soleil levant ?

Histoire du mot suponji et fonction particulière au Japon

Suponji s’écrit en katakana スポンジ et vient directement de l’anglais sponge. Il semble que ce mot est plutôt récent  (très probablement au début du 20ème siècle). Apparemment, on n’utilisait pas vraiment les éponges naturelles au Japon alors qu’en Occident, on trouve des traces dés l’Antiquité. Peu de temps après sont importation au pays du soleil levant, l’éponge synthétique fut inventée (années 1930). C’est pourquoi on avait tendance au départ à préciser sa nature : tennen suponji (天然スポンジ) pour l’éponge naturelle et gôsei suponji (合成スポンジ) pour celle synthétique.

Vous trouverez tout un tas d’éponges différentes au Japon ! 🙂

Aujourd’hui, vu que la plupart des éponges sont synthétiques pour des raisons de coût, suponji renvoie automatiquement à ces dernières. A noter que celles qui s’emploient pour le maquillage se disent tout simplement keshô suponji (化粧スポンジ où keshô = maquillage). Mais ce qui va nous intéresser ici, c’est la version classique pour la vaisselle. Voici un texte en japonais qui vient directement de Yahoo Japan Chiebukuro (une sorte de forum où on pose des questions) :

Watashi ga kakô ni osewa ni natta furansujin katei de ha tashika ni suponji de têburu wo fuite imashita. Saisho ha bikkuri shite ukeireru koto ha dekimasen deshita ne. 私が過去にお世話になったフランス人家庭では確かにスポンジでテーブルを拭いていました。
最初はびっくりして受け入れることは出来ませんでしたね。”
Traduction : Dans une famille française qui m’a hébergé par le passé, il est vrai que l’on essuyait la table avec une éponge. Au début ça m’a étonné et j’ai trouvé ça inacceptable.”

Et oui, au Japon, l’éponge de vaisselle n’a qu’une seule utilité dans l’imaginaire collectif : essuyer les couverts. Malheur à vous si vous en faites autre chose, on vous le fera rapidement savoir ! Chacun son rôle, c’est comme ça. 😀

Sources : detail.chiebukuro (débat sur l’éponge), ja.wikipedia (généralités)

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4 commentaires

  1. Bonjour et merci pour ces articles! Ça m’intrigue… Les éponges servent à essuyer ou nettoyer les couverts ? Comment font-ils pour le reste de la vaisselle ? Mais avec quoi essuient-ils la table alors ?! merci

    1. Bonjour,

      Alors c’est vrai que j’aurais pu être plus clair ! Les éponges servent uniquement en principe à nettoyer les couverts (en les essuyant dans le sens “frotter” ^^). Après, on n’essuie pas avec un torchon normalement vu que c’est considéré comme sale (le torchon). Donc on laisse sécher.
      Pour la table, on prend en général un daibukin (台布巾) c’est à dire une sorte de torchon de prévu pour essuyer une surface lisse.
      torchon de table

      Après j’ai pu lire que certains utilisaient des lingettes voir des mouchoirs en papier. Dans tous les cas, ce n’est pas une éponge, ah ah 🙂

  2. Bonjour,
    Je suis étonné de voir que vous translittérez les particules “Wa” en “Ha” et les “O” en “Wo” oO ? Il n’y a qu’en Nippon-shiki qu’on écrit comme ça, mais vous écrivez aussi “Shi” comme en Hepburn, du coup ça n’a aucun sens xD !

    1. Bonne remarque !

      En fait, avant de savoir que les méthodes de translittération avaient un nom (Hepburn, Nihon-shiki, kunrei…), j’ai repris ce qu’on me proposait dans les manuels de japonais.
      Comme chacun choisit la méthode qui lui convient, c’est vrai que ce que je propose moi est un mélange de plusieurs méthodes. Vous auriez pu citer d’ailleurs le へ que je transcris toujours “he”, même quand c’est la particule de direction.

      Après, comment je justifie ça ? On va dire que c’est pour éviter les confusions car en écrivant “watashi wa” ou “konnichiwa”, on pourrait croire que ça s’écrit わたしわ et こんにちわ.
      Pareil pour le を, je préfère mettre “wo” pour ne pas qu’on confonde avec お, même si on est d’accord que la prononciation est la même.
      Par contre, c’est vrai que je transcris pareil ず et づ (zu) ainsi que じ et ぢ (ji).

      Bref, il faut savoir qu’il y a des variations aussi au sein d’une même méthode et justement pour la méthode Hepburn, on transcrit wa/e/wo ou bien wa/e/o pour les particules は/へ/を.

      Je n’attache personnellement pas une grande importance à la romanisation, elle sert surtout de repère pour distinguer chaque mot (même si la notion de “mot” n’est pas exactement la même en japonais) pour les personnes qui débutent. Je me dis aussi qu’il n’existe pas de méthode parfaite de toute façon, je pense pour finir que la mienne vient aussi de mon habitude pour écrire le japonais avec un clavier. Car si vous tapez “o”, vous aurez toujours “お” et jamais “を” par exemple. Je sais que si on écrit “si”, ça fait “し”, sauf que je n’aime pas ce “si”, ah ah.

      Notez qu’il y a pire que moi, on peut très bien écrire la ville de Tokyo “Tohkyoh” en rômaji. Horrible ! :p

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