Il y a de cela un mois, je vous avais présenté les okashi (お菓子) qui désignent tous les bonbons et autre gâteaux en guise d’en cas. Aujourd’hui, on va s’intéresser à une sous catégorie particulière, les dagashi (駄菓子). Ceux-ci ont notamment la particularité d’être peu onéreux. Quelle est leur origine et à quoi font-ils référence aujourd’hui ?
Origine du mot dagashi et définition actuelle
Dagashi s’écrit en kanji 駄菓子 que l’on peut décomposer en 駄 (da “fardeau/mauvais”) et 菓子 (kashi “friandises”). Littéralement, cela ressemble donc beaucoup au mot français “cochonneries”. Pas très reluisant non ? Le terme daterait du 19ème siècle et était utilisé à l’époque par opposition aux jôgashi (上菓子). C’est à dire les friandises de luxe destinées aux plus aisés. Le sucre blanc encore onéreux n’était par exemple présent que dans ces jôgashi. Les gens du peuple eux devaient se contenter de sucre noir (kurozatô 黒砂糖) de qualité inférieure.
Par ailleurs, vu qu’on se rebelle souvent dans le Kansai, on lui préfère le terme zatsugashi (雑菓子 “friandises diverses”) jugé moins dégradant. Blague à part, les dagashi visent aujourd’hui une cible différente : les enfants. C’est pourquoi quand on y fait référence, on pense automatiquement aux sucettes, barres chocolatées, snack… On les retrouve souvent vendues à l’unité ou en petite quantité. Avec une pièce de 100 yen (moins de 0,80€), vous pouvez ainsi en acheter un panel varié. Pratique pour un but de découverte !
Mais bien que le packaging vise clairement les plus jeunes (personnages de dessin animé, couleurs flashy…), cela serait une erreur de croire qu’ils sont les seuls consommateurs. On trouve en effet des lieux nommés dagashi bâ (駄菓子バー) à l’ambiance rétro où on vous propose de vous empiffrer à volonté contre environ 500 yen (4,40€). Seule la boisson et la “vrai” nourriture sont taxées séparément. Certains vous proposeront même de jouer à des jeux vidéo rétros pendant la dégustation afin de replonger dans le passé. Oh joie ! 😀
Source : wikipedia (généralités)