Le japonais dans tous les sens

Bukka (仏花) : les fleurs bouddhiques à ne pas offrir

Petite annonce avant de débuter cet article : la pause de deux semaines a été plus chargée que prévu et je n’ai pas pu en profiter pour réaliser beaucoup de choses sur le blog. J’ai néanmoins à l’instant crée une nouvelle section “parcourir les mots” où il vous sera (enfin) possible de parcourir les différents thèmes du blog plus facilement. Je devrais mettre cette section régulièrement à jour car certains thèmes sont redondants (vie quotidienne/expressions utiles par exemple) mais j’espère que ça vous plaira malgré tout.


Hier, c’était la fête des mères (母の日 haha no hi) au Japon et cela fait la deuxième fois que je me plante en l’annonçant à ma mère résidant en France (où elle tombe le 28 mai cette année). Enfin tout est relatif car si elle avait été passé me voir au Japon durant ce laps de temps, qu’est-ce que j’aurais du faire ? Toujours est-il que cette petite bourde sans conséquence est arrivée à la suite d’une autre un peu plus gênante à cause d’un assortiment de fleur qu’on appelle 仏花 (bukka). Quelle est sa fonction actuelle ?

Analyse du mot bukka et signification derrière ce bouquet

Dans la plupart des supermarchés, on trouve un espace avec des bouquets de fleurs vendus toute l’année. Il n’y a parfois aucune indication précise car c’est évident pour tous les japonais. Vous savez, le fameux 常識 (jôshiki “sens commun”). Mais il arrive heureusement aussi que ce soit assez précis avec l’affichage des mots 仏花 (bukka) ou encore 墓花 (hakabana “fleurs tombales”). Voici un exemple en image :

illustrer avec une photo représentative
Les bukka sont à gauche, on peut remarquer qu’ils sont coupés court.

Les deux mots sont très proche puisque le but est plus ou moins le même, à savoir décorer la tombe d’un être défunt. La petite différence est que les 仏花 qui contiennent le kanji 仏 du bouddhisme sont davantage liées aux 仏壇 (butsudan). Il s’agit d’un sanctuaire bouddhique que l’on trouve dans de nombreuses maisons japonaises. Celui-ci a certes une fonction plus large qu’une simple tombe mais la plupart du temps (au Japon du moins), il permet de rendre grâce aux défunts.

Pour reconnaître un bukka, c’est plutôt simple car les tiges sont coupées court (10 à 15 cm environ) et on retrouve des fleurs vivaces dont la plus représentative est le chrysanthème (菊 kiku). C’est logique car plutôt que leur odeur, on va privilégier leur résistance. Eh oui, quand c’est toujours les mêmes qui doivent les changer en plus… :S

Bon moi, pour tout vous dire, j’ai dit à mon fils de choisir le bouquet qu’il préférait pour sa maman. Cela n’a pas loupé évidemment, tant pis, je restreindrai son choix l’an prochain. On aurait du faire ça en Australie car d’après Wikipedia je cite “en Australie, les chrysanthèmes sont offerts aux mamans pour la fête des mères”. En plus, elle était aussi fêtée chez eux hier, j’aurais ainsi pu éviter deux bourdes… ^^

Sources : Ja.Wikipedia (généralités), happy-period (différences entre bukka et hakabana)

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