Aujourd’hui, je vais tenter d’ouvrir votre appétit en vous présentant les satsumaimo. Il s’agit de patates douces de couleur violette qui sont donc sucrées. D’où vient leur nom et comment les consomme t-on au Japon ?
Origine des satsumaimo et diffusion
Satsumaimo (que l’on prononce satsuma-imo) s’écrit en kanji 薩摩芋 mais on retrouve souvent ce mot en katakana サツマイモ. Satsuma (薩摩), c’est en fait le nom de la province qui a rendu célèbre cette variété de patate imo (芋). Littéralement, on obtient donc « la patate de Satsuma ». Comme elle viendrait de Chine, il existe une autre appellation qui est karaimo (唐芋 où 唐 désigne la Chine d’autrefois).
C’est donc depuis le début du 17ème siècle que l’on cultive cette variété de patate douce au Japon. Les marchands qui en vendaient à l’époque portaient le nom de jûsanri (十三里) « 13 lieues ». Il s’agit en fait d’un jeu de mots amusant qui signifie « kuri (九里 9 lieues) yori (四里4 lieues) umai ». C’est-à-dire « meilleur que les châtaignes » ! Car on mangeait surtout des châtaignes chaudes à ce moment là, il fallait un argument marketing choc pour les surpasser ! 😀
Comment consomme t-on les satsumaimo au Japon ?
Il y a quelque chose que j’ai omi de vous dire : les jûsanri proposaient à la vente des satsumaimo grillées que l’on appelle yakiimo (焼き芋). Bien que ces marchands se fassent plus rares aujourd’hui, on peut trouver ces délicieuses patates chaudes dans les supermarchés ou bien dans les yaoya. La partie la plus succulente étant la peau qui se caramélise avec la cuisson. Hmm !
Sinon, elles sont très appréciées dans les soupes ou alors dans les salades. Il existe également des pâtisseries japonaises (wagashi ) à base de satsumaimo et inutile de vous dire que c’est… enfin voilà. On consomme surtout cette variété de patate en automne. D’ailleurs, c’est le met le plus souvent cité par les japonais pour cette période lorsqu’on leur dit « sucrerie automnale ». On comprend pourquoi ! 😀
Sources : gogen-allguide (étymologie), kotobank (à propos du jeu de mot jûsanri)