En français, le mot lait renvoie en général a un liquide blanc légèrement sucré. Il provient souvent des glandes mammaires des mammifères tel que l’homme mais pas uniquement. Et oui, on dit bien aussi “le lait de coco” ! Dans quelle logique emploie son équivalent japonais miruku (ミルク) ?
Contexte d’apparition du mot miruku et usage actuel
Miruku s’écrit en katakana ミルク et est un emprunt direct de l’anglais milk. On peut en premier lieu se demander la raison de cet emprunt car il existait déjà en japonais plusieurs mots pour désigner le lait. Celui-ci a même droit à un kanji, 乳. Employé seul, il se prononce chichi et décrit le liquide blanc dans sa dimension biologique et “naturelle”. C’est à dire qu’on a l’image du lait maternel que seul le nourrisson est en droit de boire. Dans la même logique, on avait le mot gyûnyû (牛乳 où 牛 = vache) pour le lait de vache.
Dans tous les cas, on n’avait pas vraiment de terme adéquat pour décrire le lait en tant que boisson à part entière. Pour la simple et bonne raison que les japonais n’ont jamais été de gros consommateurs de lait. On retrouve certes des traces de consommation anciennes datant du 7ème siècle mais cela restait très marginal. Le mot miruku s’est donc popularisé au cours du 20ème siècle avec l’intérêt croissant des japonais pour la boisson blanche.
Etant donné que l’on boit principalement du lait de vache au Japon, miruku est donc quasiment synonyme de gyûnyû. Il est cependant moins spécifique que ce dernier vu qu’il renvoie également au lait en poudre (kona miruku 粉ミルク). Miruku wo nomaseru (ミルクを飲ませる) : allaiter un enfant au biberon. On l’oppose dans ce contexte au lait maternel, bonyû (母乳) . Par ailleurs, le lait concentré destiné au café peut être désigné avec l’appellation kôhî miruku (コーヒーミルク).
Sources : ja.wikipedia (généralités), eps1.comlink.ne (à propos de la consommation de lait au Japon)