En France, le cochon a généralement une image d’animal sale et gros. On peut donc ainsi manger comme un cochon, faire un travail de cochon mais également être un gros porc. Peu reluisant vous en conviendrez mais est-ce réellement mieux pour le japonais buta (豚) ?
Étymologie du mot buta et images liées
Buta s’écrit en japonais avec le kanji 豚 qui représenterait un porc/cochon. Deux hypothèses permettent d’expliquer sa prononciation : la première concerne le bruit du cochon. Au Japon, on estime en effet que c’est buu buu (ブーブー). Il semblerait que dans beaucoup de langues du monde il commencerait par “p” ou “b”. Pour nous, c’est “groin groin”, nous n’avons peut être pas la même oreille ! L’autre hypothèse concerne la grosseur du cochon. “Gros” se disant futoi (太い) en japonais, on aurait obtenu avec le temps buta.
Quoi qu’il en soit, ce terme est assez général et peut vouloir dire “cochon/porc/truie/porcelet…” en fonction du contexte. En français, on réserve en général “porc” pour la viande et “cochon” pour l’animal dans le langage courant. Cette distinction n’existe certes pas en japonais mais on rajoute tout de même souvent le suffixe niku (肉) pour préciser qu’il s’agit de la viande. Butaniku wo yaku (豚肉を焼く) : cuir de la viande de porc.
On arrive maintenant à la partie qui nous intéresse, à savoir l’image véhiculée par le buta au pays du soleil levant. On l’a vu avec l’étymologie, cet animal évoque surtout une idée de grosseur voir de laideur. Dans le drama Nobuta Wo Produce (野ブタ。をプロデュース), l’héroïne porte le nom de Nobuta à cause de son aspect sale et peu attirant. On retrouve par ailleurs l’expression buta ni shinju (豚に真珠) littéralement “donner des perles au cochon“. Elle est plus ou moins équivalente à “donner de la confiture aux cochons”. C’est à dire gâcher quelque chose en l’offrant à quelqu’un qui n’en ferait pas bon usage.
Sources : gogen-allguide (étymologie), kotowaza-allguide (proverbe)
Une réponse
merci pour le travail que vous faites.