Quand on parle d’une créature folklorique, il est souvent très difficile de trouver une traduction convaincante. En effet, celles-ci sont particulières à chaque culture et n’ont à priori pas d’équivalent. C’est notamment le cas du oni (鬼) qui peut être un ogre, un démon ou même un… chat.
Etymologie du mot oni et caractéristiques
Oni s’écrit avec le kanji 鬼 qui signifie lui même “ogre/démon”. De ce que j’ai pu trouver sur le net, la partie du dessus carrée correspondrait à une tête grotesque. Il est vrai qu’actuellement, cette créature imaginaire est souvent représentée avec une grosse tête rouges ayant des traits grossiers. On pense que la prononciation oni viendrait du kanji 隠 (on) signifiant “être caché”.
Car à l’origine et c’est toujours actuellement le cas en Chine, l’oni est une sorte de fantôme que l’on ne peut distinguer. Cependant au Japon, il a pris diverses formes comme celle du monstre pouvant prendre l’apparence de n’importe qui. Une jeune femme, un vieillard… On peut trouver des écrits relatant qu’ils seraient à l’origine des humains qui remplis de haine se sont transformés.
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Si on les rapproche des ogres parfois, c’est qu’ils ont aussi pour réputation de manger des hommes. De plus, ils sont souvent de grande taille et sont robustes. Parmi les yôkai (créature imaginaire japonaise), ils sont réputés tsuyoi (forts), kowai (effrayants) ou encore warui (mauvais). Pour le dernier point, c’est loin d’être toujours le cas vu qu’ils ont parfois un rôle de protecteur. Vous l’aurez compris, il est compliqué de les définir !
Les oni dans la culture populaire
De nos jours, on a tendance au Japon à voir les oni comme de simples créatures folkloriques amusantes. Il semble qu’elles n’aient plus vraiment le même rôle qu’autrefois (faire peur), on n’y croit pas. Difficile après de dire si on y croyait vraiment avant ! Toujours est-il qu’on le retrouve dans une chanson très populaire pour enfant (dôyô) qui s’appelle oni no pantsu (鬼のパンツ). C’est à dire “la culotte de l’ogre” ! 🙂
Cela parle d’une culotte faite en peau de tigre et qui robuste et résiste au temps. A la fin, on invite tout le monde à enfiler cette culotte. Voilà où en est réduit notre pauvre oni : à voir son calbute servir d’objet principal d’une chanson !
Autrement, on joue également au Japon à chat dans la cour de récrée. On appelle communément ce jeu onigokko (鬼ごっこ). L’oni se charge d’attraper un enfant ko (子) qui deviendra à son tour l’ogre. Etant donné qu’on a vu que ce yôkai avait la possibilité de changer de forme, cela parait logique. Déjà un peu plus logique que la souris qui devient un chat… 😀
Sources : ja.wikipedia (généralités), gogen-allguide (étymologie)