Momo, c’est le petit mot mignon qu’on utilise en japonais pour désigner les pêches, ce fruit juteux et chatoyant. En français, ça serait plutôt le diminutif de Morgane ou Mohammed. Mais revenons à nos moutons : qu’est ce qui caractérise la pêche japonaise et quelle est sa place dans la culture populaire ?
Vocabulaire autour de momo et particularités au Japon
Momo se retrouve la plupart du temps écrit avec un seul kanji 桃. On devine que c’est un fruit avec la clé de l’arbre sur la gauche 木. La clé de droite 兆 est une représentation de la pêche coupée en deux parties distinctes avant d’être mangée. Le noyau se dit par ailleurs tane (種), et la peau kawa (皮) à ne pas confondre avec le kanji kawa (川) désignant la rivière.
A propos de la peau justement, celle de la pêche commune japonaise est particulièrement fine : nihon no momo ha kawa ga usui desu (日本の桃は皮が薄いです). On peut donc la manger avec la peau sans arrière pensée, bien que les nippons rechignent à le faire en général. On aime les fruits de grosse taille au Japon et la pêche n’échappe pas à la règle, on peut en trouver avoisinant 1 kilo !
La pêche dans la culture populaire japonaise
Au pays du soleil levant, il existe des mythes selon lesquelles les momo ont le pouvoir de faire déguerpir les esprits malveillants. Le conte très populaire momotarô en est l’emblème, cet enfant qui né en sortant d’une pêche énorme a pour but de vaincre un oni, c’est à dire une sorte d’ogre.
Il existait entre autre autrefois le festival de la pêche, momo no sekku (桃の節句) venant de Chine qui se déroulait le 3 mars. Cette date correspond aujourd’hui au “jour des filles” onna no ko no hi (女の子の日) mais à l’origine, le but était de chasser les esprits malins en fabriquant des poupées que l’on jetait à l’eau. Si ce festival portait ce nom, c’est aussi en partie parce que les fleurs de pêchers fleurissaient en début mars.
Sources : gogen-allguide (étymologie), excite.co (festival de la pêche)