Le japonais dans tous les sens

Sakkaa (サッカー) : le foot au Japon, un succès inévitable ?

Le foot, tout le monde connaît. Comment celui-ci est vu au Japon, peut être moins. Et non, ça ne fonctionne pas comme dans Olive et Tom, alias Captain Tsubasa (キャプテン翼). Après avoir abordé l’histoire de ce sport (サッカー sakkaa en japonais) au pays du soleil levant, je vais tenter de dresser un bref aperçu de la situation actuelle.

Mot japonais Sakkaa et histoire du foot au Japon

サッカー qui se lit donc “sakkaa” est un mot en katakana tiré directement de l’anglais soccer. Sa première occurrence en japonais remonte à 1918, c’est un professeur d’université Doushisha Daigaku qui l’aurait traduit depuis l’anglais américain. Au cours de la même période, le mot en kanji 蹴球 (shûkyû) littéralement “coup de pied dans le ballon” a aussi été inventé pour désigner le foot mais son usage a été banni après la seconde guerre mondiale car le premier kanji 蹴 a arrêté d’être utilisé dans les médias pour des raisons de simplification du japonais. Comme les américains occupaient le Japon à ce moment là, on a repris le terme américain soccer et non football.

Le foot aurait été importé au Japon en 1866 par l’armée britannique en organisant des matchs au sein même des sections puis en affrontant la population locale. Au départ, c’est surtout à Kôbe que le football s’est développé mais il a rapidement contaminé les villes aux alentours pour arriver à Tokyo. Vers 1915, on organisait déjà des compétitions entre les différents établissements scolaires. Le premier match de l’équipe nationale japonaise (match international A) a eu lieu en 1923. Le football féminin a quant à lui commencé à vraiment se développer dans les années 60 pour voir arriver le premier club féminin en 1972 à Tokyo (le F.C. Jinnan).

Etat des lieux sur le football japonais aujourd’hui

Lors de la coupe du monde de 2010, le Japon a atteint pour la première fois de son histoire les huitièmes de finale. Avec un jeu séduisant porté par le très bon Keisuke Honda (jouant au CSKA Moscou à l’époque) et Yasuhito Endo, les “samourai bleus” firent forte impression notamment en battant le Danemark 3-1 avec la manière. Concernant le Football féminin, c’est encore mieux car l’équipe nationale féminine est arrivée en quart de finale de la coupe du monde dés 1995 pour la remporter en 2011 (finale en 2015).

Ces bons résultats s’expliquent d’une part par une popularité pour sakkaa qui ne cesse de croître au point de dépasser aujourd’hui celle autour du baseball (yakyû en japonais). Au lycée par exemple, environ 7 500 000 élèves feraient partie d’un club de foot contre environ 7 300 000 pour le baseball (chiffres de 2014). Et selon une enquête réalisée en 2011 avec des élèves en primaire sur leurs activités sportives, 43,4% d’entre eux disent jouer souvent au foot contre 20,2% pour le baseball qui n’est que cinquième.

D’autre part, on constate que de plus en plus de joueurs japonais partent jouer à l’étranger où le niveau de jeu est plus exigeant qu’en J.League, ce qui est forcément bénéfique pour l’équipe nationale. Le sélectionneur actuel de l’équipe masculine est d’ailleurs étranger, il s’agit de Vahid Halilhodžić.

Sources : ja.wikipedia, yahoo.co.jp

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