Le japonais dans tous les sens

Suzumushi (鈴虫) : des grillons à sonnette, ça vous dit ?

Vous aurez peut être remarqué en parcourant ce blog que j’aime parler de la nature et plus particulièrement des insectes. Ceux-ci en plus d’être rigolos ont souvent un nom assez évocateur en japonais. Je vous faisais part l’autre jour des kamikirimushi, ces fameux “insectes coupeurs de cheveux”. Aujourd’hui, on va s’intéresser à une espèce de grillon typique au Japon, les suzumushi (鈴虫). C’est parti ! 😀

Origine du mot suzumushi et exploitation de cet insecte dans la culture japonaise

Suzumushi s’écrit en kanji 鈴虫 où suzu 鈴 signifie “clochette/sonnette/grelot” et mushiinsecte“. D’où une traduction littérale possible de “insecte à sonnette” avec un petit clin d’œil pour le serpent à sonnette. Rassurez vous, ils n’ont strictement rien en commun, les grillons étant parfaitement inoffensifs ! Concernant nos suzumushi, ils sont bien plus gros que ceux que l’on trouve en France et peuvent atteindre 25 mm. Mais plus que leur taille, c’est leur chant raisonnant comme une clochette qui retient l’attention. Retranscrit en japonais avec l’onomatopée rîn rîn (リーンリーン), c’est bien entendu de là que provient leur nom.

Bien qu’il ne soit pas le seul insecte à chanter au Japon (voir l’article sur la cigale semi), on le surnomme depuis longtemps le “roi des insectes chanteurs” (naku mushi no ô 鳴く虫の王).  Pour en avoir écouté de très près, je dirais qu’il évoque surtout la nuit. C’est d’ailleurs presque perturbant d’en entendre en plein jour ! Je sens que vous avez envie de le découvrir, voici une courte vidéo où l’on peut voir le mouvement caractéristiques des ailes.

On remonte l’intérêt des japonais pour le chant des insectes aux alentours du Xème siècle. A l’époque, c’était surtout une affaire de nobles qui se plaisaient à les placer dans des petites cages en osier pour les écouter. Il faudra attendre le XVIIIème siècle pour voir apparaître les premiers élevages artificiels accompagnés des mushiuri (虫売り “vente d’insectes“). Elles étaient organisées par des marchands ambulants qui ont disparu avec l’arrivée de la seconde guerre mondiale. De nos jours, il est commun de placer vers la fin de l’été des suzumushi dans une takekago (竹籠 “cage en bambou“). On la pose près d’une fenêtre et on apprécie le concert ! 🙂

Sources : ja.wikipedia (généralités)

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