La nature est un concept qui peut recouvrir de nombreux domaines. Cela peut décrire “l’ensemble des choses et des êtres” ou encore ce qui n’apparaît pas comme (trop) transformé par l’homme. Tout est relatif car même quand on va à la campagne, on retrouvera presque toujours une trace humaine (chemins, champs…). Ou se place le terme japonais shizen (自然) ?
Analyse et définitions du mot shizen
Shizen s’écrit en kanji 自然 où 自 signifie “soi-même” et 然 “ce qui est”. Aujourd’hui, on interprète cela comme tout ce qui est naturel ou à l’état naturel, sous entendu “sans artifice”. Il faut savoir que jusqu’à l’ère Meiji (1868-1912), période de l’histoire où le Japon s’est ouvert de nouveau au monde, le concept de nature n’excluait pas les hommes. Il semble que l’on aurait pas cherché jusque là à opposer les hommes avec le reste du monde comme c’était le cas en Occident. Seulement, avec l’arrivée des traductions, le mot shizen qui avait des points communs avec nature a vu son sens converger petit à petit avec celui-ci.
Aujourd’hui, on l’utilise ainsi en parlant d’un environnement naturel, sous entendu “très peu transformé par l’homme”. Kôgai ni ha shizen ga mada nokotte iru (郊外には自然がまだ残っている). “Il y a encore des espaces naturels en banlieue”. De la même façon, on oppose les produits naturels (shizen na mono 自然な物) à ceux où la main de l’homme est passée par là.
On trouve également la notion de “qui va de soit/qui est dans l’ordre des choses”. Otona ni nareba shizen to wakaru (大人になれば自然と分かる) “quand tu seras adulte, tu comprendras (naturellement)”. Enfin, notre mot du jour peut même se traduire par “automatiquement”, c’est à dire “sans que personne n’agisse”. Shizen ni doa ga shimaru (自然にドアが閉まる) “la porte se ferme toute seule”.
Sources : kotobank (dictionnaire japonais), wikipedia (à propos du concept de nature au Japon)
