Le Japon est comme vous le savez un archipel qui a une longue histoire de pêcheurs (et de pirates aussi, mais on le verra plus tard). Le sakana (poisson) y est très apprécié, que ce soit en sushi, sashimi ou encore grillé. Après un petit point de vocabulaire, intéressons nous à sa popularité chez les japonais.
Origine du mot sakana et vocabulaire
Sakana s’écrit avec le kanji 魚 (le poisson) qui se prononçait uo, io ou encore i à l’origine. Sa prononciation actuelle date de l’époque d’Edo et vient du fait que l’alcool était très souvent accompagné de poisson en tant qu’amuse-gueule (tsumami). Ainsi, saka 酒 (l’alcool) + na 菜 (accompagnement) = sakana (酒菜). Par extension, il a fini par désigner également le poisson en temps qu’être vivant remplaçant petit à petit le mot uo (うお) qu’on emploie cela dit toujours aujourd’hui.
Continuons avec un peu de vocabulaire : le poisson d’eau douce se dit kawazakana (川魚) et le poisson de mer umizakana (海魚). Pour les plus scientifiques d’entre vous, sachez que sakana n’a finalement que très peu de différences avec le mot poisson puisque dans les deux cas, les dauphins et baleines y sont exclus. En japonais, ils sont considérés comme des animaux dôbutsu (動物).

Le sakana et les japonais : petit sondage
En 2013, plusieurs questions portant sur le poisson ont été posées via internet à un échantillon de 4969 japonais. La première d’entre elle est la suivante : “aimez vous le poisson ?”. Comme prévu, une large majorité déclarent apprécier (73%) et seulement 8% avouent détester. Vu la variété de préparations disponibles pour ce met au Japon, chacun y trouve son compte. A ce propos, C’est grillé yakizakana (焼き魚) qu’il est le plus apprécié à égalité avec la préparation en sashimi (82% chacun). Les sushis arrivent juste derrière avec 70% des suffrages (plusieurs réponses étaient possibles).
Concernant les raisons de sa consommation, environ la moitié des personnes interrogées expliquent que c’est pour garder une bonne santé même si la raison principale est… et bien, parce que c’est bon tout simplement (environ 60%). Pour conclure, les points faibles pointés pour le poisson sont la présence des arrêtes contraignantes à retirer (60%), vient ensuite l’odeur forte qui gêne davantage de femmes que d’hommes (48% contre 35%) et enfin les déchets produits que l’on doit traiter à la fin du repas. Là aussi, cela à l’air de gêner davantage les japonaises (49% contre 31% pour les mâles), on devine ainsi facilement qui s’occupe du traitement des déchets à la maison ! 😀
Sources : Chosa.nifty (sondage sur le poisson), detail.chiebukuro (explications sur l’origine du mot)