Voici un verbe japonais employé surtout par les paresseux et autres esprits réfractaires : saboru (サボる). Il signifie en effet en premier lieu sécher (les cours). Il est plutôt connu des apprenants en japonais francophones puisque son origine serait française. Dans quel contexte est-il né et comment l’emploie t-on de nos jours ?
Origine de saboru
Saboru s’écrit en japonais サボる et on remarque rapidement サボ (sabo). Ah tiens, ça ne vous dit rien ? En réalité, il vient directement du français, c’est la contraction de “sabotage”. Pour l’anecdote, ce dernier tiendrait son origine du fait que les travailleurs français jetaient leurs sabots dans les machines afin de les rendre inutilisables.
Mais revenons à nos moutons : saboru n’a jamais signifié “saboter” même s’il en est dérivé. C’est vers 1920 que sabotâju (サボタージュ) s’est popularisé au Japon lors des différents conflits et grèves liés au travail rôdôsôgi (労働争議). On lui prêtait alors le sens donc de “action de ne pas aller au travail“. Par extension, il a pris la signification “ne pas aller en cours” dans le domaine scolaire avec sa forme verbale contractée. Gakkô wo saboru (学校をサボる) : sécher l’école/les cours.
Usage de saboru aujourd’hui
De nos jours, on emploie saboru un peu pour tout et n’importe quoi, cela a dépassé le cadre du travail et de l’école. Si on regarde sa définition dans un dictionnaire, on trouve namakeru (怠ける) qui veut dire “paresser”. Ou encore “面倒くさがってやるべきことをやらないこと” qui signifie “ne pas faire ce qu’on devait faire par flemme”. Cela peut faire penser à asobu (遊ぶ) mais ici, on a davantage la volonté de manquer à ses obligations.
Ainsi, on peut l’utiliser dans les tâches de tous les jours, en particulier celles domestiques. Araimono wo sabotta (洗濯物をサボった) : je n’ai pas fait la vaisselle (alors que j’étais censé la faire). On est loin d’un sabotage ici, vous en conviendrez ! ^^
Pour conclure, sachez qu’on peut désigner un paresseux/tire-au-flanc avec le terme dérivé saboriya (さぼり屋).
Source : ja.wikipedia (généralités)