Un métier déjà bien éprouvant en France mais selon moi d’un niveau supérieur dans ce domaine au Japon, caissier(ère). On emploie habituelllement rejigakari (レジ係) pour le désigner mais nous allons voir qu’il existe d’autres mots pour nous pencher ensuite sur la particularité de ce boulot au pays du soleil levant.
Petit point de vocabulaire sur le mot caissier en japonais
Si vous regardez dans un dictionnaire français-japonais, vous trouverez certainement plusieurs traductions pour caissier. Celle qui me semble être la plus général est rejigakari (レジ係) qu’on pourrait traduire littéralement par “chargé/responsable de caisse“. De manière plus familière, on dira reji no hito (レジの人) “la personne à la caisse“.
Il existe aussi des termes davantage précis : checker (チェッカー) pour le fait de scanner les codes barres et casher (キャッシャー) pour la partie où l’on manipule l’argent. Bien qu’un caissier fasse généralement les deux, nous allons voir que ce n’est pas toujours le cas. Enfin, vous trouverez le mot assez vague de kaikeigakari (会計係) “chargé de comptabilité” qui ne s’applique pas forcément au seul métier de caissier.
Particularités du métier de rejigakari au Japon
Le petit cours de lexicologie étant terminé, allons maintenant dans le vif du sujet. Déjà, vous remarquerez qu’il n’y a pas de tapis roulants sur la vidéo, c’est partout comme ça au Japon. Vu qu’on n’emballe pas ses articles directement à la caisse, la caissière doit transposer chaque article dans un autre cageot que vous récupérerez à la fin pour procéder à l’emballage dans un coin approprié. Cela permet de gagner du temps lorsque des gens attendent derrière. Et c’est loin d’être de tout repos pour le rejigakari : il faut bien penser à mettre les articles les plus lourds en dessous, ceux fragiles comme les œufs à part…
De plus, on énonce le prix de chaque article à haute voix même si ce n’est pas le cas partout. On est debout afin de se mettre au même niveau que le client. Certains diront que c’est aussi le cas à Lidl, les courbettes en moins ! 😀
Point intéressant probablement unique au Japon : quand il y a beaucoup de clients qui attendent, il n’est pas rare de voir deux personnes coopérer à la caisse. C’est à dire un qui scanne les produits, le checker et un qui s’occupe de la caisse, le casher. C’est réellement efficace et cela diminue fortement le temps d’attente !
Dernière petite chose : au pays du soleil levant, il est “normal” de ne pas saluer le caissier. On dit très rarement bonjour par exemple. Et beaucoup de clients japonais ne disent pas merci à la fin, ceci n’étant pas considéré comme anormal. “Le client est dieu”, ne l’oublions pas (voir kami). A propos, de ce que j’ai pu lire sur le net, les rejigakari disent à l’unissons apprécier un simple “merci” (dômo ou arigatô). N’hésitez donc pas à les remercier ! 🙂
Sources : detail.chiebukuro (différences casher/checker), oshiete.goo (avis de caissières)
2 Responses
Bonjour,
Pourriez-vous expliquer la vidéo, s’il-vous-plaît ?
J’ai compris qu’on a affaire à la retransmission d’un concours de caissier. Mais ceux-ci semblent presque hystérique à parler aussi fort (pour se faire entendre du jury ?).
Et que demande la cliente à la caissière au 3/4 de la vidéo ? Il y est question de Korokke mais je n’ai pas compris beaucoup plus.
Merci par avance de vos réponses.
Bonjour,
Vous posez effectivement une bonne question que de nombreux japonais ont également posé sur le web : est ce que cette vidéo est un gag ou bien ce genre de concours existe t-il vraiment ? Et bien la réponse est oui, c’est le groupe AJS qui organise ça chaque année : http://www.ajs.gr.jp/event/index.html.
Alors évidemment, personne ne trouve leur intonation et leurs manières naturelles. Sur la vidéo, vous avez des commentaires comme “j’aimerais pas rencontrer ce genre de personne à la caisse/l’intonation me fait penser aux comédiens de l’école Takarazuka (connue au Japon). J’imagine qu’on demande aux candidats d’en faire des tonnes pour qu’ils puissent être entendu par le jury comme vous le présumez qui comme vous le voyez est parfaitement sérieux ! C’est ce qui renforce le côté comique d’ailleurs. 😀
La cliente demande à quel moment il faut se rendre au supermarché pour profiter de korokke “agetate/” (揚げ立て), c’est à dire venant d’être frit. Ce à quoi la caissière lui répond “on fait en sorte d’en proposer à n’importe quel moment et si vous nous faites une demande, on peut en préparer à une heure précise”. Bon je doute que les supermarchés soient prêt a recevoir de telles demandes actuellement mais ce n’est pas impossible. ^^