En France (notamment en Bretagne), on commence à s’intéresser depuis environ 30 ans à la consommation d’algues alimentaires. Cependant, cela reste encore marginales et le peu de personnes qui s’y risquent recommandent des recettes japonaises. Aujourd’hui, on va parler d’une famille en particulier, les nori (海苔).
Étymologie du mot nori et consommation actuelle
Nori s’écrit en kanji 海苔 où 海 signifie mer et 苔 lichen (végétal formé par l’association d’une algue). Vous retrouverez cela dit le plus souvent ce mot en hiragana のり. Il se trouve qu’il existe un homophone (糊) qui lui veut dire “colle”. Ceci n’est pas un hasard : en effet, on avait pour coutume autrefois d’utiliser les algues en tant que colle. Ce côté “visqueux/collant” se dit d’ailleurs en japonais nuru nuru (ヌルヌル), ce qui serait l’origine du mot nori.
On remonte la consommation de ce type d’algues (Pyropia tenera et Pyropia yezoensis) au Japon à l’an 701 au plus tard. On a en effet retrouvé un document mentionnant les nori comme mets de luxe imposables. Sa forme actuelle la plus courante (grillée ou séchée puis découpée en forme rectangulaire) daterait du milieu de l’époque Edo, vers le 18ème siècle. Etant donné que sa consommation est très ancienne au Japon, on trouve des thèses qui prétendent que seuls les japonais seraient capables de la digérer. Il est vrai que les bactéries présentent dans leurs intestins diffèrent des nôtres.
Cependant, japonais ou pas, les manger cru (namanori 生海苔) n’est de toute façon pas très bon pour la digestion. Et pas d’inquiétude, tout le monde peut les déguster grillées (yakinori 焼きのり). C’est de nos jours sous cette forme qu’on les retrouve à 90% dans la cuisine japonaise : makizushi, râmen, soba, furikake… Il existe également une variante séchée et non cuite (hoshinori 乾海苔) avec un goût bien plus prononcé. Avis aux amateurs ! 😀
Sources : wikipedia (généralités), matome.naver (à propos de la digestion)