Voici encore un élément assez surprenant au pays du soleil levant : les travaux que l’on nomme kôji (工事) en japonais. Petit aperçu sur ce qui les caractérise et leurs conséquences sur la vie de tous les jours.
Définition du mot kôji et description des travaux publics
工事 est composé du kanji 工 signifiant ici “construction, ingénierie” et du kanji 事 voulant dire “chose, fait”. Si on regarde dans un dictionnaire, on s’aperçoit que kôji ne s’adresse pas aux travaux manuels réalisés en classe par exemple mais à des constructions ou des rénovations : doboku ; kenchiku nado no sagyô. (土木・建築などの作業。) “travaux qui se rapportent aux bâtiments ou à la chaussée/aux ponts”. On pourra donc le traduire également par “chantier” en français.
Et donc, qu’est ce qu’ils ont de particulier au Japon ? Et bien davantage qu’ailleurs, on a pour coutume de faire des aménagements afin d’avertir le mieux possible mais également de gêner le moins possible. En France, on trouvera en général un simple panneau indiquant “travaux” et quelques plots et barrières. Au Japon, on créé tout un parcours pour que le piéton ne soit pas pris de cours, on va même jusqu’à embaucher des gens pour vous aider à traverser (malgré toutes les indications précises !). Un autre point amusant est qu’on utilise souvent des personnages rigolos en guise de pancarte (voir photo).

Les kôji et les japonais
Bien qu’on essaye de faire en sorte que les travaux gênent le moins possible dans une société où la moindre nuisance est difficilement tolérée, on ne peut malheureusement pas faire grand chose concernant le bruit. Les maisons japonaises n’ayant en général pas les murs très épais, on peut entendre le bruit même en fermant les fenêtres. Il n’est donc pas rare de voir des plaintes sur le net avec pour motif “ma maison tremble”. Si le son dépasse 85 décibels, le chef de chantier doit prendre des mesures sous peine de voir les travaux interrompus. Mais il faut pour cela s’adresser avant à la mairie.
Mais dans tous les cas, qui dit gêne occasionnée dit réparation. Et oui, au Japon, on a pour tradition d’offrir un petit cadeau à tous les résidents qui ont du “subir” le kôji. On le place en général dans un sac plastique qu’on accrochera à la poignée de votre porte. Il s’agira souvent d’un produit d’entretien comme du produit vaisselle, de la lessive… N’espérez donc pas recevoir des chocolats, vous seriez déçu ! 😀
Sources : kaitai-takumi, oshiete.goo