Le japonais dans tous les sens

Kitanai (汚い) : la saleté, un concept humain

En français, l’adjectif “sale” peut avoir un sens concret quand il désigne la saleté apparente mais aussi un sens plus abstrait, lorsqu’on parle d’un individu peu recommandable par exemple. Le mot japonais kitanai (汚い) lui ressemble sur ce point : regardons ce que ça donne en contexte.

Définitions et utilisation du mot kitanai en situation

L’adjectif kitanai s’écrit avec le kanji 汚, le même que l’on retrouve dans le verbe yogosu (汚す) qui lui signifie “salir”. On utilise souvent cet adjectif pour indiquer de la crasse comme de la boue ou autre matière peu attirante mais il peut aussi désigner un désordre apparent. Lorsqu’on dit kitanai heya (汚い部屋), on fait surtout référence à une chambre (heya) très mal rangée sans que de la salissure soit forcément visible. Il est vrai cependant que les deux notions sont souvent liées étant donné qu’une chambre en désordre n’est généralement pas nettoyée.

On retrouve cela dit cette nuance de confusion dans l’expression ji ga kitanai (字が汚い) “une écriture maladroite, désordonnée”. Là encore, on ne décrit pas une écriture “sale” ou “baveuse” où l’on pourrait voir des tâches d’encre par exemple.

Ji ga kitanai, "c'est mal écrit" comme dirait un japonais.
Ji ga kitanai, “c’est mal écrit” comme dirait un japonais.

Enfin, à l’instar du français “sale”, kitanai décrit de manière figurée ce qui est désagréable ou encore grossier. Quelqu’un qui parle de manière grossière se dit ainsi en japonais kotobazukai ga kitanai hito (言葉遣いが汚い人).

La saleté, c’est universel chez les hommes ?

On sait que seuls les êtres humains voient les crottes comme quelque chose de sale et répugnant, les animaux n’y faisant guère attention. Mais cette notion de saleté est t-elle parfaitement identique chez les japonais et les français ? Et bien non, il s’agit bien évidemment d’un aspect culturel car il existe des comportements jugés comme sales en France mais qui passent parfaitement au Japon et inversement.

Un exemple connu est le fait de se moucher en public : cela est assez mal perçu par les japonais qui préféreront renifler. Et c’est exactement l’inverse chez les français car quelqu’un qui renifle sera décrit communément comme un “porc”. Tout est relatif donc !

Source : kotobank (dictionnaire de japonais)

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