On avait vu auparavant avec le verbe miru traduit généralement par “voir” recouvrait un champs lexical très large. Il peut prendre en effet le sens de “contempler/examiner/surveiller…”. Aujourd’hui, on a affaire à kiku (きく “entendre/écouter”) qui lui aussi n’est pas si simple à appréhender. C’est parti !
Analyse des kanji de kiku et significations
Kiku lorsqu’il fait référence au son/bruit s’écrit en japonais 聞く ou bien 聴く. Le premier kanji 聞 “entendre” se retrouve dans le mot shinbun (新聞 “dernières nouvelles entendues”). Le deuxième kanji 聴 “écouter” qui est un peu moins courant compose notamment le mot chôshû (聴衆 “auditeur/public). C’est le degré de perception du son qui semble différencier leur emploi. Lorsqu’on écoute d’une oreille attentive (la radio, un cours…) ça sera plutôt 聴. Exemple : Rajio wo kiku (ラジオを聴く) = écouter la radio.
Par contre, quand on perçoit un son sans chercher à l’analyser, on a plutôt recours à 聞. Ame no oto wo kiku (雨の音を聞く) “entendre le bruit de la pluie”. Dans les faits, c’est souvent assez ambigu. Et il arrive alors fréquemment qu’on emploie kikoeru (聞こえる) dans le sens “d’entendre” (percevoir un son). Sensei no iu koto ga kikoeta no (先生の言うことが聞こえたの) “Est ce que tu as entendu ce qu’a dit le professeur ?”. En remplaçant ga kikoeta par wo kiita (を聴いた), on obtiendrait ici “as tu écouté ce qu’a dit le professeur ?”.
Pour conclure, sachez que tout comme le français “écouter”, kiku sous entend également l’acceptation d’entendre ce que l’autre a à dire. L’exemple classique est “écoute tes parents !”. On le prendra alors non dans le sens de simplement écouter mais plutôt d’obéir. Oya no iu koto wo kiku (親の言うことを聞(聴)く) : obéir à ses parents. A noter ici pour les puristes qu’avec le kanji 聴, on est plus dans une logique de “tendre l’oreille/prendre en compte” que d’obéir. Un détail qui peut toutefois avoir son importance ! 😀
Sources : kotobank (dictionnaires japonais), matome.naver (différences entre 聴 et 聞)