C’est un fruit d’une couleur jaune-orange qui est à l’honneur aujourd’hui, le kaki japonais. Il est considéré aujourd’hui comme le représentant de l’automne au Japon, on en trouve en effet abondamment en octobre-novembre. Quelle est son origine, comment le consommer ?
Origine du mot kaki
Difficile d’expliquer la formation du kanji 柿 qui se lit uniquement kaki mais retenez qu’on y retrouve à sa gauche la clé de l’arbre 木 qui est habituellement utilisée avec les fruits (梨 nashi, 柚子 yuzu). Il existe plusieurs hypothèses pour sa prononciation, on a par exemple celle de la dureté du fruit avec katai (堅い dur) où kataki (堅木) devient kaki ou encore celle sur la couleur rougeâtre akai (赤い) du fruit lorsqu’il est mûr où akaki (赤木) s’est transformé en kaki.
On sait en tout cas que l’arbre fruitier a été importé de Chine et plus précisément de la région bordant le Yangzi Jiang dit “fleuve bleu”. Pour l’anecdote, le Nippo Jisho datant de 1603 qui est le premier dictionnaire portugais-japonais décrit le kaki comme une “figue japonaise ressemblant à une pomme”, définition hasardeuse qui prouve qu’il n’existait pas en Europe à ce moment là.
Le kaki aujourd’hui au Japon
Il est assez vrai que le goût du kaki peut ressembler à la pomme, il m’a aussi fait un peu pensé à la mangue pour ma part. C’est d’autant plus exact pour le FUYU PCNA qui est l’une des variétés les plus commune (voir la photo de l’article). Pour info, on en compte plus de 1000 rien qu’au Japon. Pour les manger, je les découpe en morceau en retirant la peau avant quand ils sont durs ou alors j’utilise une cuillère quand ils sont assez mous et juteux. A noter qu’on peut les trouver sans pépin (種なし tane nashi), ce qui est plus pratique lors de la dégustation.
Pour conclure, voici un proverbe japonais kotowaza (ことわざ) : kaki ga akaku nareba isha ha aoku naru (柿が赤くなれば医者は青くなる). Il signifie littéralement “quand les kaki rougissent, les médecins bleuissent”. En fait, l’automne au Japon correspond à une période où il fait bon et où les fruits sont abondants ce qui limite le nombre de personnes malades. Les médecins sont donc embarrassés et “bleuissent”.
Sources : gogen-allguide, kotowaza.avaloky