Les kabocha sont une sorte de potiron très populaire au Japon et qui a vu son nom s’incruster dans les dictionnaires français. On les reconnaît notamment avec leur peau verte. D’où viennent-ils et comment les cuisine t-on au Japon ?
Origine du mot kabocha et définition
kabocha se trouve habituellement en hiragana かぼちゃ ou katakana カボチャ mais possède aussi des kanji : 南瓜. Le premier 南 signifie “le sud” et le second 瓜 le “melon”. Pourquoi donc ? Et bien tout simplement parce que c’est un fruit importé d’un pays du sud et qui ressemble à un melon. Ce sont en fait les navigateurs portugais qui l’ont importé au 16ème siècle en précisant qu’il venait du Cambodge, kanbojia (カンボジア). De là viendrait le mot kabocha.
On imagine donc l’erreur d’interprétation avec les portugais expliquant “ça vient du Cambodge !” et les japonais répondre “ah, ça s’appelle Cambodge ça ? ok !”. Rien ne nous dit cependant que ça s’est passé comme ça. Toujours est-il que notre potiron a la peau verte et striée est considéré comme un fruit dans son sens large, kajitsu (果実) en japonais. On y inclut dans cette catégorie les tomates (tomato), concombres (kyûri) ou encore les aubergines (nasu).
On le récolte en été-automne d’où le proverbe tôji kabocha ni toshi toraseru na (冬至南瓜に年取らせるな). “Ne faites pas vieillir les kabocha jusqu’aux solstices d’hiver !”. Car même si les potirons se conservent bien et son en apparence résistants, ils ne sont pas invulnérables face au temps !
Les kabocha dans la cuisine japonaise
Abordons déjà l’aspect du prix car c’est important : le kabocha est très bon marché et on peut en trouver à l’unité pour parfois 200-300 yen (2-3 euros). Ce qui est génial avec ce fruit, c’est que même la peau verte et épaisse est parfaitement comestible ! Cela a de quoi surprendre au début mais je vous assure, goûtez-y et vous ne serez pas déçu. 🙂
Pour ma part, j’aime le préparer en salade. Il suffit de le couper en morceau après lui avoir retiré les pépins, de le mettre environ 4 minutes au micro onde entouré de rappu puis de l’écraser avec une fourchette et c’est prêt ! Selon un sondage réalisé en 2014 sur internet, les japonais l’apprécieraient surtout mijoté à la casserole. Vient ensuite la préparation en tenpura (beignets frits) et en korokke (croquette). On peut également en faire de la soupe comme chez nous avec les potirons. Miam ! 🙂
Sources : gogen-allguide (étymologie), foodanalyst (sondage)