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Dôyô (童謡) : les chansons d’enfants japonaises

Une souris verte qui courrait dans l’herbe, je l’attrape par… oups, excusez moi, cette chanson pour enfant a du mal a sortir de ma tête. Au Japon, on utilise entre autre le mot dôyô (童謡) pour ce genre musical. Qu’est ce qui le caractérise ?

Définition et évolution du mot dôyô

Dôyô s’écrit en kanji 童謡 où 童 signifie “enfant/juvénile” et 謡 “le chant”. On devine facilement qu’une traduction possible est “chanson pour enfant”. C’est en tout cas le sens qu’on lui donnait à l’époque d’Edo (1603-1868), il était en effet similaire aux termes warabe uta (童歌) et plus simplement kodomo no uta (子供の歌). A l’époque, elles étaient principalement écrites dans un style littéraire et avaient pour but une éducation morale et esthétique.

Ce n’est qu’au début du 20ème siècle qu’on a proposé une autre définition plus précise : des chansons écrites pour être chantés et parfaitement comprises par des enfants. Cela se traduit dans les faits par des dôyô davantage enfantines et souvent tirés de l’imagination des enfants. Beaucoup d’entres elles seront d’ailleurs écrites par des groupes d’enfants. Les productions réalisées par les adultes sont désormais dans un style oral plus compréhensible mais gardent un côté artistique et raffiné.

Aujourd’hui, Il est devenu compliqué trouver une définition précise pour dôyô. On considère par exemple que les génériques des dessins animés font partie de cette catégorie. Pour faire simple, toutes les chansons jugées un tant soit peu “enfantine” sont considérés comme des dôyô.

Quelques exemples de dôyô célèbres

Je n’allais pas vous quitter comme ça sans vous parler de mes dôyô préférés ! On commence avec celle qui est considérée comme la plus ancienne (1919) avec la nouvelle définition, akai tori kotori (赤い鳥小鳥) “oiseau rouge oiseau petit”.

C’est vraiment celle qui a proposé en premier des paroles toutes simples et faciles à retenir. Voici le premier couplet :

akai tori kotori  赤い鳥 小鳥   oiseau rouge petit oiseau
naze naze akai  なぜなぜ赤い  pourquoi pourquoi es-tu rouge
akai mi wo tabeta  赤い実を食べた  tu as mangé un fruit rouge

Ensuite, on passe à l’oiseau blanc puis au bleu selon le même schéma. Une simplicité et une logique enfantine où on peut y voir un lien de cause à effet tiré d’une observation.

Une autre que j’aime beaucoup (moins que celle avec les tanuki mais je vous l’ai déjà présentée), c’est fushigi na poketto (不思議なポケット). Littéralement, cela donne “la poche mystérieuse”.

Là encore, on peut y voir une logique tirée tout droit de l’esprit d’un enfant : je mets un biscuit dans ma poche, je tape dessus et… le nombre de biscuits augmente ! C’est donc une poche magique qui permet de multiplier son nombre de biscuits. La chanson finit par “j’aimerais bien avoir cette poche…”. Vous aussi j’imagine ? 😀

Sources : wikipedia (généralités)

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