Le japonais dans tous les sens

Apprentissage des kanjis

Indispensable lorsqu’on veut atteindre un bon niveau de japonais, l’apprentissage des kanjis n’en reste pas moins une étape chaotique. Chacun y va de sa méthode entre ceux qui ne jurent que par les lignes d’écriture et d’autres qui essayent d’autres voies moins chronophages. En utilisant des moyens mnémotechniques par exemple. Quoi qu’il en soit, si vous voulez savoir les écrire, il va falloir forcément passer par l’étape de l’écriture. Et oui, le proverbe “c’est en forgeant qu’on devient forgeron” s’applique bien ici !

Le but de ce dossier est donc de vous suggérer plusieurs méthodes afin de vous guider dans votre apprentissage. Car la route pour arriver aux 2000 kanjis usuels est longue, très longue !


MAJ 11 novembre 2019 : le livre “Kanjis dans la tête” (qu’on recommande souvent mais qui était introuvable) vient tout juste de sortir dans une nouvelle édition au prix de 39€. Celle-ci comprend désormais 2223 kanjis et a apparemment été revue et augmentée.

Sommaire :

1) Les manuels de kanjis

Kanji Kakitai
Kanji & Kana
Les Kanjis Dans La Tête

2) Les logiciels de kanjis pour Nintendo DS

Nazotte Oboeru Otona No Kanji Renshû
Kanken DS

3) Les applications pour smartphone

Kanji Study
Obenkyo
Kanji Tree

Conclusion générale


1) Les manuels de kanjis

En français, il n’existe malheureusement pas un choix énorme concernant les manuels de kanji. En même temps, on serait tenté par dire qu’il n’y a pas 36000 façons d’appréhender les kanjis. Pourtant, il existe différents paramètres importants comme l’ordre d’apprentissage, la manière de les décrire, le choix d’aborder ou non dès le début leurs différentes lectures… Nous allons tout de même voir ce qui différencie ceux que nous avons à notre disposition !

Kanji Kakitai Ecrire & Apprendre Les Kanji


Je n’ai jamais personnellement jamais eu Kanji Kakitai entre les mains mais on peut accéder au sommaire et également à un extrait sur cette page. Il propose une progression qu’on peut qualifier de logique puisque l’ordre d’apprentissage est basé sur la fréquence des kanjis. C’est-à-dire qu’on commence par ceux que l’on utilise le plus au quotidien. De plus, les mots de vocabulaire associés aux kanjis sont divisés en trois paliers, ce qui est un indicateur plutôt utile. Ainsi, le débutant s’en tiendra aux mots du palier 1 pour commencer, ce qui est déjà bien suffisant.

Pour le kanji 土, on donne au départ une seule lecture do (ド) puis celle tsuchi (つち) est indiquée seulement au palier 3. Cela peut paraitre surprenant mais quand on y réfléchit un peu, apprendre toutes les lectures d’un kanji dès le départ n’est pas nécessaire.

Par contre, on peut apporter une petite critique au choix des mots, je ne connaissais pas personnellement dosoku (土足). En plus de ça, la traduction est trop imprécise puisqu’il signifie en réalité “(entrer dans une maison) sans se déchausser”. Mais bon, rien ne vous interdit d’utiliser un dictionnaire en complément ou d’aller sur Kotoba.fr. 😀

Une autre critique qu’on peut faire à Kanji Kakitai est qu’il ne contient que 600 kanjis (alors qu’il faut en connaître environ 2000 en principe). Je ne sais pas si c’est si problématique que ça dans le sens où une fois un certain niveau atteint, vous serez en mesure d’apprendre les kanjis seuls sans qu’on vous impose un ordre précis. Il faut donc voir ce livre principalement comme un tremplin d’autant qu’il n’est pas très cher (16,50€ sur Amazon) ! 🙂

Kanji & Kana

Pour cet ouvrage, je vais être un peu plus critique car je l’ai utilisé moi-même. Enfin, ce que je critique principalement, c’est finalement l’usage qu’on en fait. Pour moi, Kanji & Kana est simplement un dictionnaire/lexique de kanjis et rien de plus. Il n’est pas prévu pour un apprentissage en suivant l’ordre des pages comme Kanji Kakitai et je vais tenter d’expliquer pourquoi.

Déjà, le premier problème qu’on peut soulever concerne l’ordre des kanjis. Il ne suit apparemment aucune logique car ce n’est ni celui dans lequel les Japonais apprennent les kanjis, ni celui où les caractères les plus courants apparaissent en premier. Dans tous les cas, rien n’est fait pour optimiser l’apprentissage si ce n’est que les mots de vocabulaires présentés utilisent uniquement les kanjis vus dans les pages précédentes.

Et les mots de vocabulaire, parlons-en : soit ils sont trop complexes (et ce dès les premières leçons) soit ils sont mal expliqués. De plus, on a aucune indication pour savoir lesquels sont souvent employés ou non. Et apprendre des mots trop rares dès le début n’a que peu d’intérêt vu qu’on les oublie très vite. Il aurait fallu des indications précisant lesquels sont à retenir en priorité à la manière de Kanji Kakitai avec les trois paliers.

Son seul intérêt selon moi est qu’il permet de trouver un kanji facilement vu qu’il propose à la fin des listes par nombre de traits ou par clés. C’est ce qui me fait donc dire qu’en tant que dictionnaire de kanjis, il fait l’affaire. Seulement, internet est passé par là et on peut chercher un kanji beaucoup plus facilement (en l’écrivant par exemple). C’est pourquoi Kanji & Kana est selon moi loin d’être indispensable et le prix demandé de 43€ est beaucoup trop excessif.
Si vous voulez un avis plus détaillé, je vous conseille cette vidéo Youtube.

Les kanjis Dans La Tête

On change totalement de registre cette fois-ci puisque le but de ce manuel est principalement de faire en sorte que les kanjis vous restent dans la tête. Pour se faire, celui-ci propose d’associer chaque élément graphique du kanji à un objet afin de faire appel à la mémoire associative. Ainsi, vous pourrez placer des mots sur des formes qui n’évoquent souvent pas grand-chose. Voici un exemple avec le kanji 則 (règlement) :

Ici, l’auteur avait associé précédemment la partie de gauche 貝 à l’huître et celle de droite 刂 au sabre. C’est pourquoi il vous propose une histoire autour de ces deux éléments afin que cela vous évoque un règlement. C’est parfois tiré par les cheveux mais rien ne vous empêche de créer une histoire vous-même. D’ailleurs, c’est précisément ce qu’encourage de faire l’auteur de la version originale en anglais Remembering The Kanji (RTK).

Cette méthode très intéressante promet ainsi de retenir l’ensemble des 2000 kanjis en moins de deux mois. Enfin, il faut s’accorder sur le sens de “retenir” : il s’agit uniquement ici du sens approximatif du kanji et de son écriture. Ce qui est déjà pas mal, entendons-nous là-dessus ! Seulement, imaginons que vous tombez sur un mot comme kôza (口座). Vous saurez que 口 correspond à la bouche et 座 au siège. Impossible de deviner qu’il signifie “compte en banque” ! Il est donc important de retenir à côté des mots dans lequel le kanji est utilisé pour espérer pouvoir lire le japonais.

Les Kanjis Dans La Tête n’aborde pas non plus la prononciation des kanjis. C’est apparemment volontaire afin de se concentrer sur leur écriture et leur sens. Il va donc falloir là aussi que vous fassiez le travail à côté, en les apprenant dans des mots par exemple.
Pour ceux qui sont intéressés par cette méthode, voici un échantillon disponible ici. Malheureusement, le livre a eu un tirage plutôt limité et il est devenu très difficile à dénicher d’occasion. Il existe néanmoins un deck Anki sur cette page.


MAJ 11 novembre 2019 : le livre vient tout juste de sortir dans une nouvelle édition au prix de 39€. Celle-ci comprend désormais 2223 kanjis et a apparemment été revue et augmentée.

2) Les logiciels de kanjis pour Nintendo DS

On passe maintenant à un support plus moderne, la célèbre Nintendo DS ! Vous ne le savez peut-être pas mais au Japon, de nombreux logiciels de kanji sont sortis dessus. Il faut dire que son écran tactile s’y prête parfaitement et c’est un vrai plaisir d’écrire avec un stylet !

Certains logiciels ont pour but de préparer au Kanken, le fameux test d’aptitude national en kanjis. C’est le cas par exemple de la série Kanken DS. D’autres visent simplement à parfaire ses connaissances ou à revoir ses bases. C’est dans cette optique que Nazotte Oboeru :  Otona No Kanji Renshû a été développé et c’est par celui-ci que je vais commencer ! 🙂

Nazotte Oboeru : Otona No Kanji Renshû

Derrière ce long titre que l’on pourrait traduire par “recopier et retenir : exercices de kanji pour adultes” se cache un logiciel plutôt accessible. Oui oui, même pour nous ! En effet, il permet de reprendre l’apprentissage des kanjis à zéro. Certes, l’interface est en japonais mais comme vous pouvez le constater avec cette vidéo, on s’y fait rapidement :

Il s’agit ici de la première version du logiciel. Il en existe deux autres qui sont Nazotte Oboeru Otona No Kanji Renshû Kanzenban (deuxième version) et Nazotte Oboeru Otona No Kanji Renshû Kaiteiban (troisième version). La seconde ajoute quelques fonctions anecdotiques et la dernière prend en compte la dernière réforme de 2010 (2136 kanjis contre 1945 kanjis précédemment). Selon moi, la première édition suffit amplement mais libre à vous d’opter pour la dernière si vraiment vous envisagez de connaître tous les jôyô kanji.

Les points forts de Nazotto Oboeru : Otona No Kanji Renshû

Déjà, comme pour tous les logiciels d’apprentissage de kanjis sur DS, l’environnement est tout en japonais. Cela ne parait rien comme ça mais on retient inconsciemment certains mots et expressions. Et le fait de lire du japonais naturel permet de se familiariser plus facilement avec la langue.

L’algorithme qui permet la reconnaissance des kanjis est bien réglé. C’est-à-dire que si vous respectez bien l’ordre des traits, c’est dans la poche. Il existe bien sûr quelques ratés mais c’est plutôt rare. Et dans le pire des cas, cela vous oblige à le réécrire à nouveau, ce qui n’est pas mauvais en soit. En tout cas, lorsque votre kanji a été reconnu, ça fait toujours plaisir et ça motive ! 🙂

Les phrases d’exemple utilisées dans les divers exercices sont souvent simples et relativement faciles à comprendre. Du coup, vous retenez par la même occasion les différentes lectures d’un kanji donné en contexte. Autre chose :  pour un verbe comme miru par exemple, il existe plusieurs écritures qui sont 見る、診る,観る et 看る. Le logiciel donnera volontairement des phrases où seule l’une de ces écritures est possible, ce qui vous aidera à faire la différence.

Les exercices sont variés et vous pouvez vous entraîner sur l’écriture des kanjis tout comme sur leur lecture. Dans ce cas, il vous sera demandé de l’écrire en hiragana. De plus, vous pouvez choisir de vous faire interroger uniquement sur un niveau en particulier. Par exemple uniquement les 80 premiers kanjis (level 1). Il existe aussi une section qui regroupe les kanjis où vous vous êtes trompés afin que vous les révisiez en priorité. Ce n’est certes pas aussi performant qu’un logiciel comme Anki mais c’est mieux que rien ! 🙂

Les points faibles de Nazotto Oboeru : Otona No Kanji Renshû

Avant de l’utiliser, il faut quand même garder en tête qu’il est prévu pour les Japonais à l’origine. C’est pourquoi vous trouverez également des lectures assez rares utilisées dans des mots peu courants ou des expressions usuelles. Je pense par exemple à l’ancienne lecture ma de 目 qu’on retrouve dans l’expression ma no atari (目の当たり). Elle est l’équivalent de me no mae (目の前) “sous les yeux” à quelques nuances près.

Cela peut donc être frustrant parfois de ne pas trouver la bonne réponse alors que l’on connaît bien le kanji par ailleurs. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on débute. L’idéal aurait été qu’on puisse choisir les mots sur lesquels le logiciel nous interroge mais cela aurait été trop beau. Il faut donc s’adapter et ne compter les erreurs que sur les mots qu’on est censé connaître. C’est là où réside toute la difficulté, comment savoir si un mot est courant ou non ? Je vous conseille d’utiliser par exemple un dictionnaire comme Tagaini Jisho (Windows) qui indique le niveau de JLPT pour chaque mot.

Autre détail important : lorsqu’on vous demandera la lecture des kanjis, cela se fait uniquement en hiragana. Si jamais vous étudiez à la fac, on vous demandera en général d’écrire en katakana pour les lectures on et en hiragana pour les lectures kun. Ce n’est pas bien grave dans le sens où on fait rapidement la différence entre les deux mais c’est à prendre en compte tout de même.

Kanken DS

Il existe sur Nintendo DS (sans compter la 3DS) pas moins de 7 titres de la série “Kanken DS”. Le premier est sorti en 2006 et le dernier en 2010. On serait tenté par se procurer le plus récent censé être le plus abouti. Sauf qu’il y a un paramètre crucial à prendre en compte lorsqu’on n’est pas natif de la langue : l’accessibilité. En fait, comme le premier épisode est aussi celui qui va le plus à l’essentiel avec des menus peu complexes, on s’y perd moins. Ses suites viennent surtout rajouter du contenu (via des mini jeux notamment) sans franchement améliorer le concept.

J’ai ainsi choisi de vous livrer une présentation de ce premier opus via cette vidéo :

Les points forts de Kanken DS

Comme pour le logiciel Nazotte Oboeru Otona No Kanji Renshû, je trouve que l’environnement tout en japonais est un vrai plus pour l’immersion. D’autant plus qu’ici, c’est très progressif puisque le 10級 (niveau 10, le plus simple) correspond à celui de CP au Japon. Alors certes, cela demande quand même d’avoir un petit niveau en japonais, je dirais entre le N5 et le N4 du JLPT. Pour vous faire un ordre d’idée, voici un aperçu des mots de vocabulaire qu’on rencontre au niveau 10 : みみ (耳), ちいさい (小さい), しがつ (四月), たけ (竹), こいぬ (子犬), ゆうがた (夕方), やま (山), くうき (空気), ただしい (正しい), けんがく (見学)… Les phrases aussi sont grammaticalement basiques et aident à la contextualisation.

Concernant la reconnaissance des caractères en général, il n’y a rien à redire. Si vous respectez bien l’ordre des traits et que vous êtes un minimum appliqué, ça passe. Le procédé diffère toutefois légèrement de Nazotte : cette fois-ci, c’est à vous de confirmer en pressant “ok” si le caractère reconnu est bien celui que vous vouliez. Cela ajoute une petite difficulté supplémentaire étant donné qu’avec Nazotte, on vous compte juste dès l’instant où vous avez écrit le bon caractère (sans avoir à confirmer). On peut dire que Kanken DS est plus “punitif” même si vous pouvez à tout moment corriger ce que vous avez tracé si c’est mal reconnu.

Mais le plus intéressant avec ce logiciel Kanken DS, c’est la variété des exercices proposés dans le mode 漢字練習 (kanji renshû “entrainement en kanjis”). Il ne s’agit pas que de donner la lecture des kanjis ou de tracer les kanjis à partir de leur lecture. Vous pouvez vous faire interroger sur l’ordre des traits, le nombre de traits total d’un kanji, choisir entre deux propositions la bonne lecture d’un mot et même devoir transcrire dans une même phrase des mots en katakana mélangés avec d’autres en kanjis. J’ai particulièrement aimé l’exercice sur les synonymes/antonymes. En gros, on vous donne さかな (poisson) à côté de かい (coquillage) et c’est à vous d’écrire かい en kanji (貝). Comme vous savez qu’on range les poissons et coquillages dans la même catégorie, cela vous aide à deviner plus facilement le kanji associé. Cela consiste selon moi une bonne méthode pour réviser son vocabulaire en même temps que ses kanjis.

Les points faibles de Kanken DS

Le principal point faible que ce logiciel partage avec Nazotte et sur lequel on ne peut pas faire grand-chose, c’est relative difficulté dès le départ. On a certes beaucoup moins d’expressions rares comme dans le Nazotte mais il faut bien connaître les différentes lectures de ses kanjis pour s’en sortir. Par exemple pour le kanji 村, il ne faut pas contenter uniquement de sa lecture japonaise mura. Il faut savoir aussi qu’il peut se lire son en retenant un mot comme 村長 (sonchô “chef du village/maire”). De plus, il n’y a pas de pallier tous les 20 kanjis comme avec Nazotte : vous êtes donc censés dés le niveau le plus faible connaître tous vos kanas et les 80 premiers kanjis.

Un autre défaut notable et j’en parle souvent dans la vidéo, c’est la gestion des menus. Ils ne sont certes pas nombreux mais lorsque vous avez fini un exercice, cela vous renvoie au menu principal et il faut resélectionner à chaque fois le niveau désiré (pour le mode kanji renshû). Cela reste un détail certes mais il faut le souligner.

Enfin, il n’est pas possible avec ce logiciel de réaliser une sélection de kanjis à étudier en priorité. Avec le niveau 10, cela portera forcément sur les 80 premiers kanjis et les niveaux supérieurs viennent ajouter des kanjis supplémentaires. C’est donc 220 kanjis pour le niveau 9 puis 420 kanjis pour le 8… Je donne l’ordre scolaire sur cette page. Je rappelle que ce logiciel est réalisé à l’origine pour les Japonais voulant se préparer à l’examen du Kanken, on peut difficilement reprocher aux concepteurs ce choix.

Conclusion pour les logiciels de kanjis sur Nintendo DS

Pour avoir moi-même utilisé Nazotte Oboeru : Otona No Kanji Renshû durant mes années à la fac, je peux affirmer que c’est très efficace si on s’entraîne un peu chaque jour. Disons que c’est beaucoup moins contraignant que de devoir sortir une feuille et du papier pour réaliser soi-même ses propres tests. Pour ceux que ça intéresse,  j’ai créé lorsque j’étais étudiant un PDF regroupant les 1482 premiers kanjis qui apparaissent dans le logiciel. Vous trouverez leurs lectures et sens respectifs ainsi que des mots d’exemples (sauf pour les derniers). Il y a quelques coquilles/fautes mais si ça peut vous être utile, j’en serais ravi. 🙂

Toutefois avec du recul, c’est plutôt Kanken DS que je vous recommanderais aujourd’hui. Si je ne l’avais pas choisi à l’époque, c’est principalement parce que je trouvais le système de validation de Nazotte plus confortable. Pour rappel, même en se trompant de kanji, le logiciel ne nous compte pas faux avec Nazotte. Il attend juste que vous sortiez le bon et vous avez le droit à autant de tentatives que possible ! Mais dans le fond, c’est parfaitement normal de se tromper en s’exerçant. Kanken DS vous fera certes moins de cadeaux mais les exercices proposés sont beaucoup plus variés et le contenu plus adapté pour les débutants. Enfin, c’est vous qui voyez !

Dernier mot : comme pour le cas des dictionnaires électroniques, il existe l’option d’utiliser un smartphone en se passant d’appareil supplémentaire (Nintendo DS ici). Cependant comme on me l’a dit très récemment, c’est plus simple à gérer lorsqu’on se limite à une utilisation pour chaque appareil. En allumant votre DS, vous êtes en “mode kanji” sans être perturbé par le reste. Le smartphone qui en plus d’être souvent moins bien adapté pour une écriture au stylet peut perturber votre attention avec une notification, un appel, un message… Cela ne m’empêche pas néanmoins de vous en parler dans la partie qui suit ! 🙂

3) Les applications pour smartphone

Ce dossier n’aurait pas été complet si  je n’avais pas dit un mot sur les diverses applications pour Smartphone. Premier constat : le choix en français est très limité et il faut se tourner vers l’anglais. J’en ai testé quelques-unes et je vais me concentrer sur deux d’entre elles permettant de s’entraîner sur l’écriture grâce à l’écran tactile. C’est parti !

Kanji Study Japonais : payant mais ultime ?

MAJ du 17/10/2017 :

Suite au commentaire très pertinent de Arkane5, tout mon passage à propos des exercices proposés par cette application (trouvable ici : Kanji Study Japonais) ne tient plus. Du coup, j’ai choisi de purement et simplement le supprimer (pour des raisons de lisibilité notamment). Je n’avais pas remarqué en effet que l’on pouvait paramétrer les exercices pour pouvoir s’entraîner avec des mots et même des phrases d’exemple. Pour ces dernières, vous avez même la possibilité d’afficher la traduction en anglais (idéal pour s’assurer qu’on a bien compris).

Concernant le tracé des kanjis, on peut effectivement paramétrer l’exigence du logiciel et il existe même un mode qui permet de s’autoévaluer. Du coup, je n’ai aucun vrai reproche à faire (si ce n’est que je préfère le système de reconnaissance sur DS), c’est du tout bon ! C’est pourquoi je vous recommande fortement cette application en particulier. Elle est certes payante mais vu ce qu’elle propose, c’est vite rentabilisé ! 🙂


C’est tout simplement l’application d’apprentissage de kanjis la plus populaire. Elle est en tout cas très complète puisqu’elle permet d’apprendre l’ensemble des jôyô kanji. Cerise sur le gâteau, vous y trouverez également le sens des différents radicaux (ou clés) des kanjis. Cette application est certes en anglais mais vous pouvez télécharger la traduction française des mots et kanjis. Que peut-on lui reprocher ?

Et bien quasiment à part que seuls les 80 premiers kanjis (niveau 1) sont révisables via des exercices personnalisés gratuitement. Pour débloquer les autres niveaux et la possibilité de créer un groupe de kanjis personnalisé, il faudra débourser environ 7€. Le prix ne me choque pas du tout personnellement, cela reste très honnête quand on sait le travail qui a été réalisé derrière.

Kanji Study à gauche et Obenkyo à droite. Comme vous pouvez le constater, c’est un peu plus malin pour ce type d’exercice sur Kanji Study puisque l’algorithme choisit des caractères qui se ressemblent.

Obenkyo : gratuit mais…

Comme son nom l’indique,Obenkyo propose l’étude du japonais et non uniquement des kanjis. Ceux-ci sont divisés cette fois-ci par niveaux de JLPT (N5 à N1). Pour chacun, on trouve une fiche avec son sens, ses lectures et quelques mots d’exemple. Tout comme pour Kanji Study, le contenu est donc conséquent. Avec en plus la possibilité de choisir la langue entièrement en français (menus compris), super !

Seulement là, exit les phrases d’exemple, on vous donne juste une traduction vague pour les mots. Les QCM sont trop faciles car mal pensés et le système de reconnaissance de l’écriture est très perfectible. Ils précisent que c’est “expérimental” donc il ne faut pas trop être exigeant là-dessus. Le seul avantage de cette application est qu’elle est entièrement gratuite, c’est déjà ça de pris !

Kanji Tree : un Obenkyo amélioré ?

À la différence de Obenkyo, Kanji Tree permet de s’entraîner sur l’écriture de mots entiers. Par exemple, on vous donne un mot comme いなか (inaka) en hiragana et à vous d’écrire en kanji 田舎. Le système de reconnaissance fonctionne comme Kanji Study, à savoir qu’on vous évalue trait par trait. C’est donc assez assisté et plutôt exigeant ici car si on ne respecte pas parfaitement les proportions, on est vite sanctionné.

Il y a la possibilité aussi de choisir ses mots à réviser. Mais bizarrement, pour les ajouter dans la liste, il faut lancer un exercice (de lecture par exemple) et ensuite cliquer sur l’étoile. On ne peut pas les ajouter manuellement via le dictionnaire intégré par exemple, ce qui est assez frustrant. Par ailleurs, pour les supprimer de la liste, il faut encore passer par un exercice et recliquer sur l’étoile. Ce n’est vraiment pas ergonomique donc, dommage !

Par contre, pour ceux voulant simplement s’entraîner pour le JLPT, c’est largement suffisant. Tous les mots et kanji sont en effet classés par niveaux et on peut donc s’entraîner uniquement sur celui souhaité. À noter que sur la fiche du Play Store, il est indiqué qu’il propose du contenu payant mais je n’en ai pas vu. S’il reste gratuit, cela reste une bonne alternative à Kanji Study qui est néanmoins beaucoup plus complet et ergonomique.

Conclusion générale

Difficile de vous conseiller une méthode en particulier pour l’apprentissage des kanjis. Chacune a ses qualités et ses défauts ! J’avoue qu’au début, j’étais assez dubitatif envers celles proposées sur smartphone. Mais Kanji Study m’a fait changer d’avis étant donné les possibilités énormes de personnalisation, sa base de donnée fournie et la richesse des exercices d’entraînement proposés.

Selon moi, le mieux est de toute façon d’en combiner plusieurs. Par exemple, Kanji Kakitai couplé à Les Kanjis Dans La Tête pour débuter puis ensuite une application pour Smartphone. Et enfin, si une méthode destinée aux Japonais ne vous fait pas peur, un logiciel de kanji sur DS est aussi un bon choix. Dans tous les cas, assurez-vous de bien les apprendre dans des phrases pour une meilleure assimilation !

Si jamais vous connaissez d’autres méthodes, n’hésitez pas à m’en faire part, je compléterai alors cet article si nécessaire. En attendant, courage dans vos études ! 🙂

32 réponses

  1. pour essayer de retenir un maximum les kanji je vais sur nhk web easy et je fais de la traduction. ça me permet de mettre un contexte autour du mot et de le retenir plus facilement.

    1. Je ne connaissais pas du tout NHK Web Easy, le fait d’avoir les furigana au dessus des kanjis est effectivement très appréciable ! Et puis les phrases sont plutôt simples grammaticalement parlant, c’est bien pour les débutants. Ça me fait penser à l’émission de radio “le français facile”. Je mets le lien vers le site de NHK : http://www3.nhk.or.jp/news/easy/

      1. Pour NHK Web Easy, il existe plusieurs applications sur smartphone. Personnellement j’utilise TangoRisto qui permet de trier les articles par difficulté (niveau des kanji), d’avoir la traduction des mots en tapant dessus, d’enregistrer le vocabulaire et de cacher les furigana par niveau de kanji. Il y a deux sources accessibles : NHK News Easy et NHK News pour les utilisateurs avancés. Par contre l’application n’est qu’en anglais. (Je débute en japonais mais cette application m’a semblé très utile)

        1. Je viens de télécharger l’application Tangoristo par curiosité, merci pour le partage ! Franchement j’avoue être surpris, c’est super bien fait. On peut effectivement régler l’apparition des furigana en fonction du niveau de JLPT (parfait donc pour ceux qui veulent passer l’examen) et on a effectivement la traduction quasiment instantanément en tapant sur un mot. C’est certes en anglais comme vous le mentionnez mais c’est quand même pas mal.

          En fait, je pensais faire un dossier plus spécifique sur “les lectures en japonais”. Une sorte de guide donc avec des exemples de lecture principalement pour les débutants mais aussi ceux qui ont un niveau moyen/confirmé. Je pensais par exemple aux romans destinés aux enfants en primaire (assez facile à lire et enrichissant souvent) et je vais donc sûrement parler de cette appli ! 🙂

  2. Le mot “chaotique” est clairement bien choisi pour décrire l’apprentissage des Kanjis .
    J’ai aussi testé pas mal d’apps dont celles que tu as citées, voici celles que j’ai trouvées en plus:

    J’ai vu que “Les kanjis dans la tête” sont disponibles gratuitement en flashcards dans l’application “Ankidroid” (Anki pour smartphone), ce qui est bien plus pratique que la version papier.

    Pour les kana “Write it japanese” est pas mal. Et pour les Kanjis, je suis passée de Obenkyo à “Kanji Tree” qui permet de réviser les Kanjis et mots de vocabulaires en les traçant (le système d’avaluation est vraiment bon pour le coup) ainsi que la prononciation des mots de vocabulaire.
    Contrairement à obenkyo on ne peut hélas pas sélectionner les mots qu’on veux apprendre, par contre on peut les apprendre dans l’ordre JLPT, ou jôyô grade ou par fréquence d’usage, ce qui est intéressant. Il manque juste des phrases example.
    Merci pour tes article journaliers, ils sont vraiment intéressants .

    1. Alors oui pour les kanjis dans la tête, j’ai entendu parler des flashcards gratuites via Ankidroid. Je me demandais si c’était légale ou non mais vu que ça a l’air de l’être, autant donner directement le lien : https://ankiweb.net/shared/info/325534281
      Vu que le livre est actuellement introuvable, on aurait tort de s’en priver. Il y aurait une nouvelle édition de prévue cela dit.

      Pour les kana, je sais qu’il y a pas mal d’applications intéressantes mais je préférais me concentrer sur les kanjis vu que c’était l’objet de l’article.
      J’ai téléchargé hier Kanji Tree et j’ai pu le tester un peu. Effectivement, le fait d’être interrogé directement sur les mots est un gros plus. Par exemple, on nous demande d’écrire en kanji すいようび. C’est le minimum que j’attendais de ce genre d’applications en fait car ça permet vraiment de savoir si on sait écrire en japonais ou non. Et a la fac, quand on nous demande de faire une expression écrite en japonais, il vaut mieux connaître les mots sur le bout de ses doigts !

      Dommage effectivement qu’on nous donne pas simplement des phrases d’exemple avec le mot dit. Ca aurait été tout simplement “une pierre deux coups”. De plus, vu qu’il y a beaucoup d’homophones en japonais, plusieurs combinaisons sont parfois possibles. L’application indique du coup la traduction en anglais pour nous guider.

      Concernant le système d’évaluation de l’écriture du kanji, il est similaire à Kanjy study j’ai l’impression. En fait, ce qui me dérange personnellement, c’est le côté trop normatif et trop guidé peut être. Trop normatif parce qu’il y a qu’une seule façon bien précise d’écrire le kanji (si je commence mon premier trait un peu trop en bas ou un peu trop a droite, c’est sanctionné). Et trop guidé parce qu’on nous laisse pas le temps d’essayer de l’écrire en entier avant l’évaluation. C’est trait par trait en somme.
      Sur les logiciels pour Nintendo DS, on écrit le kanji puis ensuite l’algorithme le reconnait et valide si ça correspond. Il est tout aussi exigeant vu que si on se trompe dans l’ordre des traits ou si on en trace trop ou pas assez, il ne sera pas reconnu en général. C’est simplement qu’on se sent moins assisté, je préfère ça pour ma part.

      Mais je pense que les deux points de vue se défendent : si vous voulez absolument apprendre à tracer un beau kanji avec les proportions idéales, l’appli kanji tree est très bien. Par contre si vous voulez simplement vérifier vos acquis en s’assurant que les kanjis que vous tracez sont reconnaissables, il vaut mieux privilégier la Nintendo DS. J’imagine d’ailleurs que les japonais eux même écrivent les kanjis un peu à leur façon donc ils n’aimeraient pas qu’on les guide a ce point. Il existe cela dit des logiciels insistant sur l’harmonie des kanjis et donc la proportion, je ferai probablement un test. Mais vu que c’est assez technique des explications précises en japonais, il faut vraiment avoir un niveau avancé pour comprendre. :S

      Merci pour votre commentaire en tout cas, je mettrai l’article a jour dés que possible avec une petite présentation de Kanji Tree donc ! 🙂

  3. Pour ceux qui n’ont pas peur de l’anglais je recommande chaudement wanikani. J’adhère complètement à leur méthode pédagogique qui prend en compte bon nombre de facteurs et d’astuces mnémotechniques. Tout est expliqué ici : https://www.tofugu.com/japanese/kanji-radicals-mnemonic-method/
    (pour résumer il s’agit de commencer par les radicaux et les kanjis simples mais exploitables pour aller vers le compliqué et décomposable une fois qu’on connaît des clés, mais vraiment ça vaut le coup de lire l’article)
    Ici pas d’obfuscation des méthodes en mode “achetez vous verrez c’est super bien mais en attendant on ne peut pas vous dire pourquoi”. Tout est expliqué et on a toutes les clés en main à la fin de la lecture de l’article. Seulement voilà, il reste un travail monstrueux à mettre en place pour organiser son apprentissage, décider de quoi apprendre, dans quel ordre, quelle quantité, à quelle fréquence pour que ça reste efficace, sans trop se lasser ni aller trop vite, sans que ce soit trop frustrant ou rébarbatif (si on tente de commencer par apprendre tous les radicaux par exemple…). C’est ce qu’apporte wanikani ; des sessions d’apprentissage toutes prêtes de grappes de radicaux, puis de kanjis, puis de vocabulaire avec ces kanjis, avec des explications, des astuces pour retenir signification, apparence et prononciations de chacun, des répétitions et de l’espacement et cloisonnement forcé des séances pour que ça reste efficace et plaisant. les trois premiers niveaux sont gratuits et permettent de s’y essayer plusieurs semaines (minimum) à plusieurs mois selon votre rythme, de quoi largement se faire une idée.
    Bien entendu cette méthode ne suffit pas et il faut quand même multiplier les sources pour un bon apprentissage des kanjis, mais ça permet déjà d’avancer grandement et agréablement en lecture et déchiffrage.

  4. les kanjis dans la tête partage en effet à la fois l’approche via les radicaux, qu’ils appellent sésames, et celle d’utiliser des images et des histoires pour retenir le sens et l’aspect des kanjis. Ce livre apporte en plus l’ordre des tracés.
    Ce que wanikani apporte en plus ce sont à la fois les différentes prononciations, avec également des histoires pour les retenir, des quizz, un ordre, un rythme…
    Souvent quand on commence à apprendre on veut trop en faire et au bout d’un moment on perd la motivation et on n’en fait plus assez, et aucun des deux ne fonctionne vraiment. Sur ce site on est aiguillé ; les délais minimum, nombres de leçons maximum, la fréquence de manière générale, la répétition, tout est contrôlé. Un kanji ne cesse d’apparaître dans les quizz que lorsqu’il est maîtrisé (et revient quand-même de temps en temps)
    l’usage d’un livre oblige à trouver soi-même sa discipline. c’est à double tranchant.

  5. Un très bon article, je vais de ce pas tester “Les kanjis Dans La Tête”.
    Une petite correction cependant : j’utilise Kanji Study, et il est tout à fait possible de se tester avec des exemples de mots ou de phrases ; il est également possible de choisir le niveau d’exigence de tracé entre “strict”, “normal” et “laxiste” (c’est pas ce mot mais c’est l’idée), ou carrément “auto-évaluation”. Mais peut-être que c’est réservé à la version payante ?

    1. Là pour le coup, j’ai envie de dire : heureusement que vous êtes là ! Je n’avais effectivement pas remarqué qu’on pouvait changer le type d’exercices en s’exerçant sur des mots et des phrases d’exemple. Et ça change tout, ils devraient mettre ce paramétrage par défaut ! Concernant l’exigence des tracés, ce n’est pas vraiment ce qui me posait problème mais je préfère juste qu’on me laisse écrire le kanji avant de procéder à la reconnaissance. C’était un détail de toute façon et comme vous le mentionnez, il est possible de choisir “auto-évaluation” (self check) et le soucis est réglé.

      Bref, le seul intérêt qu’il reste aux logiciels de kanjis sur DS est qu’ils sont mieux adaptés à un usage au stylet qui est plus proche d’un stylo que le doigt. Mais on peut également utiliser un stylet sur Smartphone donc bon ^^.
      Je vais dans la journée faire une MAJ de l’article avec ces nouvelles informations, merci à vous encore une fois ! 🙂

  6. Bonjour,
    Tous d’abord merci pour votre site (et apli) sa me permet de partir sur des bonne base pour apprendre le japonais donc un grand MERCI à vous !!!
    Je voulais vous demander s’il était possible d’avoir le fichier Word des kanji s’il vous plait ?

    Cordialement,
    Jennifer

  7. Bonjour !
    Tout d’abord, un grand merci pour ce site toujours intéressant qui me permet d’enrichir mon vocabulaire chaque matin. Après avoir lu cet article sur les kanjis (qui sont, comme pour la majorité des personnes, ma faiblesse), j’ai vu qu’un commentaire concernant la méthode wanikani a été posté. Pour l’apprentissage des kanjis, j’ai testé beaucoup de méthodes complémentaires au manuel qu’on nous donne en cours à la fac. Aussi bien les livres que les applications par portable ! Il est vrai que Les Kanjis Dans La Tête est très bien pour inventer des mnémothecniques afin de visualiser la forme globale du kanji. Mais le problème d’apprendre la prononciation reste. C’est un ami qui m’a fait découvrir Wanikani, qui est un site web. Il permet de découvrir les principales clés avant de se pencher sur les kanjis les comprenant, tout en donnant du vocabulaire en plus. Les deux prononciations sont abordées, et également les mots de vocabulaires avec une prononciation irrégulière (comme 十日). Ce que j’aime beaucoup avec ce site est le fait qu’il “apprend” dans un premier temps les kanjis et vocabulaires par une leçon, avant d’en faire des entraînements. Ainsi, toutes les une heures, deux heures, parfois un peu plus, on peut faire une session d’entrainement dans laquelle on doit lire le kanji et le traduire en français. Au fur et à mesure de l’apprentissage, les kanjis et vocabulaires maîtrisés vont changer de catégories et reviendront moins souvent aux sessions d’entraînement, qui offriront de nouveaux kanjis à apprendre.
    De plus, même si c’est en anglais, les leçons proposent des moyens mnémothecniques pour retenir le kanji et sa prononciation, à la manière des Kanjis Dans La Tête. C’est assez pratique !
    Ce que je trouve bien dans cette application, c’est qu’elle évite la méthode “je connais, apprenons le suivant”. Comme le nombre de kanji par session d’entrainement est bien défini, il faut d’abord maîtriser cette session avant de passer au niveau supérieur. Je conseille ce site aux débutants, car l’un des bémols de ce moyen est qu’il faut recommencer du tout début ! Mais une personne allant régulièrement sur le site montera vite de niveau.
    Le site est en anglais, mais l’on peut ajouter des synonymes aux kanjis et vocabulaires qu’on apprend. Donc si l’anglais est un problème, on peut par exemple mettre la traduction française du kanji dans les synonymes !
    Enfin, il ne me semble pas que ce site soit payant. Mon ami est a un haut niveau dans wanikani, et ne m’a pas mentionné le fait de payer quelque chose.
    Donc voilà, j’en parle car je considère Wanikani comme un bon moyen d’apprendre les kanjis. Il est en plus parfaitement adapté aux débutants (à la condition bien sûr de déjà maîtriser les hiraganas et katakanas) et permet d’apprendre au fur et à mesure, et d’avancer uniquement lorsque la leçon precédente est bien maîtrisée !

    1. Franchement, j’aimerais pouvoir vous donner une réponse digne de votre commentaire mais je n’ai malheureusement pas le temps en ce moment de tenter d’analyser une méthode de kanjis que je ne connais pas. Je vois que vous êtes plusieurs à mentionner Wanikani. Il faudra donc qu’on réalise ensemble une version destinée aux francophones, hop ! :p.

    1. Hello Laure,

      logiquement le lien fonctionne bien, il lance un téléchargement quand on clique dessus ^^ N’hésite pas à jeter un œil dans le dossier de téléchargements de ton appareil (PC ou smartphone) 😉

  8. Hello, vient de m’inscrire sur wanikani et dans l’un des mails de bienvenue u, IL est fait référence a un ‘level 3 ( last free level). Il y a donc une notion d’achat ( présent dans les ‘terms’ du site) mais pas mise de manière évidente sur la Home du site.
    Cela n’enlève rien aussi site, a priori. Ça éclairera sûrement plus les lecteurs suivants. J’vous confirme ça dès que je me suis connecté au site.

  9. Prix: 9 USD/mois
    Ils insistent bien, pour moi qui vient de commencer, de bien prendre mon temps, de faire les 3 premiers niveaux avant de souscrire.

    1. Ok, je vais modifier ça alors après vérifications. Normalement, je pense mettre cet article à jour de toute façon en abordant d’autres méthodes.
      Merci pour l’info 😉

    1. Je ne la connais pas car elle n’existe apparemment pas sous Android et je n’ai pas d’Iphone ni autres produits Apple.
      Néanmoins, d’après les quelques screenshots que j’ai pu voir, il n’y a aucune différence notable au niveau du contenu avec les autres applications traducteur.

      C’est à dire qu’on récupère simplement du contenu opensource trouvable partout et il n’y a personne pour ensuite harmoniser tout ça (ce qui est nécessaire à mon sens). Probablement car ça prend du temps de réaliser un dictionnaire avec une solide méthodologie derrière.

  10. Je ne sais pas si l’application JaSensei rentre dans le cadre de cette article puisque d’une part elle ne concerne pas que les kanji d’autre part elle est toujours en cours d’amélioration (un plus selon moi car cela veux dire que l’auteur est toujours disponible et à l’écoute de ces utilisateurs mais c’est vrai que cala peut aussi être considérez comme un frein car il y a des changements réguliers et que certains n’aime pas les changements). L’appli a une version gratuite et une version prémium J’ai utilisé prés d’un an la version gratuite avant de passer à la version payante et je n’ai aucun regret je recommande les deux. L’application est corrolé à un site Japan activator mais je lui préfére largement l’application.
    Elle n’est pas disponible sous iphone et inutile de demander à l’auteur il n’envisage pas de créer une version iphone (autant pour les amateurs de la marque à la pomme). Je travaille avec anki et le livre kanji kakikatai mais j’avoue avoir le tracé vérifier par un tier (en l’occurence l’application) et plus valorisant. elle permet le tracé des kana des kanji et même du vocabulaire et on peut choisir d’écrire le vocabulaire en kana ou kanji. dommage il ne tient pas compte des kanji appris pour basculer le vocabulaire en kana quand le kanji n’as pas été étudier mais vu le tarif et la possibilité de créer sa propre liste je pense que ce point négatif est parfaitement compensable.

    1. Alors c’est vrai que je peux en parler pour ce guide sur l’apprentissage des kanjis. Je viens de tester mais j’ai l’impression que c’est un peu moins complet que Kani Study.
      Par exemple, il est possible de s’entraîner à lire les kanjis dans des mots et phrase d’exemple ? Dans Kanji Study, on donne une phrase comme “りんごを食べます” et c’est à toi de donner la lecture “た” pour le kanji 食 en gros.
      Car c’est beaucoup plus efficace de retenir comme cela à mon sens plutôt que de faire les kanji un à un. Le plus difficile est de deviner les kanjis à partir de leur prononciation. Exemple : かんけいないです où il faut écrire 関係 pour le かんけい. Il me semble que ça aussi, c’est proposé dans Kanji Study.

      Autrement, je compte sortir un dossier sur les méthodes de japonais en général et il y aura bien entendu une section sur les applications smartphone comme Jasensei.
      JE trouve qu’elle s’en sort bien (par rapport à d’autres méthodes qu’on trouve sur le net) et j’expliquerai en quoi je la trouve perfectible.
      Voilà avant ça, je finis l’écriture de mon livre (qui s’éternise un peu… :S) et je m’y mets. ^^

  11. Comme akari.nekohime, j’utilise JA Sensei. Appli en constante évolution et vraiment bien pour les kanjis. 3 types de quizz : kanji vers français, français vers kanji en lecture ( choisir le bon), français vers kanjis en écriture. 3 niveaux de difficulté correspondant au temps dispo pour la réponse. On peut les apprendre par listes jlpt ou jouyou (ou qch comme ça, cela correspond aux niveaux scolaires au Japon). On peut aussi constituer ses propres listes de révision, c’est ce que je fais pour ceux du Jlpt1qui sont nombreux ( je les apprends progressivement et la liste ne contient que ceux que j’ai appris).
    On peut voir les kanjis en contexte dans des exemples de mots, et le module vocabulaire permet de compléter.
    Quiiz écriture : l’ordre des traits est contrôlé ainsi que les proportions, choses difficiles à vérifier si l’on s’entraîne sur papier.
    Le module statistiques permet de voir la progression du nombre de kanjis “connus” (et donc pas proposés dans les quizz avant un mois), ceux moins bien connus qu’elle propose dans les 10 jours et les moins maîtrisés qu’on révise dans les 3 jours.
    Il y a aussi un stimulant classement (on révise parfois plus pour ne pas perdre des places !) et des ceintures comme au judo.

    1. Juste une question : est-ce qu’il y a des exercices avec des phrases où il faut trouver la lecture (en kana) de chaque kanji dans la phrase ?
      Ou inversement, une phrase en kana où il faut trouver les kanjis correspondant aux mots ?

      Je demande car c’est vraiment ce type d’exercice (disponible dans l’application Kanji Study à ma connaissance) qui permet de vérifier qu’on arrive à faire la part des choses en fonction du contexte. Car il existe beaucoup d’homophones en japonais et choisir la bonne combinaison est important. Inversement, il arrive qu’une même combinaison de plusieurs kanjis se prononce différemment en fonction du contexte. Genre 一日 qui se prononce ついたち avec le sens “le premier du mois” ou いちにち si c’est “un jour (durée)”. Alors c’est vrai que dans un quiz, on peut préciser le sens de la réponse voulue sans avoir à mettre des phrases. Mais c’est plus réaliste et gratifiant “en situation”, où t’es capable en identifiant le sens de la phrase de choisir la bonne combinaison (sans aide extérieure).

      Je ne suis pas contre les classements autrement, mais faut que ce soit cohérent et bien fait par contre. S’il s’agit de gagner des points en refaisant 10 000 fois les mêmes tests, ça perd un peu en intérêt par exemple.

  12. Sinon j’ai beaucoup aimé les kanjis dans la tête pour débuter, j’aurais eu beaucoup de mal sans cette amusante méthode d’associations d’idées parfois tirées par les cheveux, mais c’est d’une redoutable efficacité !

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